Comme d'habitude, j'essaie de garder les spoilers au strict minimum. J'essaie toujours de garder ça un peu flou. Sauf qu'évidemment, plus les épisodes avancent, plus ça devient difficile. Et il me faut garder en tête le but de ce blogue.

Maintenant qu'on est rendu à l'épisode 7, je pense avoir écrit tout ce qui était possible d'écrire pour vous convaincre d'écouter la série. Si vous ne les avez pas lu, je vous invite à lire tous mes billets précédents à propos de la série (en commençant par les plus vieux, en bas). Je pense avoir fait une bonne job pour faire ressortir les points forts de la série, et je reste malgré tout conscient que ce n'est pas une série que tout le monde peut facilement apprécier.
Quoi qu'il en soit, j'en arrive maintenant à la moitié de la série, là où l'histoire devient de plus en plus saisissante et tragique. Si je veux continuer à faire mes analyses comme je faisais, je n'ai plus beaucoup le choix de faire sortir des spoilers et de révéler des gros morceaux de l'histoire.
Ce que je vous suggère, c'est de lire chaque billet après avoir écouté l'épisode correspondant, en vous retenant de ne pas lire les billets suivants. Écouter un épisode, lire le billet, écouter un épisode, lire le billet. Personnellement, c'est ce que j'aime faire avec les blogues que je lis. Anyway, je m'attarde aujourd'hui à l'épisode 7 alors j'espère que vous l'avez écouté!
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Je l'ai dit plusieurs fois, Uta~Kata, c'est d'abord et avant tout un récit initiatique où Ichika devient une adulte. Le tout est enrobé d'une histoire de magical girls à la sauce Sakura Chasseuse de Cartes mais réussit toutefois à se démarquer et avoir une profondeur beaucoup plus grande et un scénario beaucoup plus subtil.

Dans l'épisode 7, la gêne d'Ichika se transforme en honte. Elle a honte d'être amoureuse de ce garçon beaucoup plus âgé qu'elle. Elle se sent gênée et mal à l'aise en sa présence. Elle est consciente qu'elle est trop jeune pour lui. Et ce qui arrive ensuite avec les boucles d'oreilles ne vient que rajouter encore plus de tension :


Vient s'ajouter à ça son fameux problème de yeux. Je l'ai dit souvent, les épisodes précédents présentaient habituellement Ichika en train de voir quelque chose de plus ou moins interdit. Le thème de la vision revenait souvent parce que les pouvoirs d'Ichika ne se limitent habituellement qu'à la vision. Sauf qu'Ichika a maintenant un problème avec ses yeux. Ses pouvoirs se retournent contre elle, comme pour la punir d'en avoir profité à des fins égocentriques, comme pour la punir d'avoir vu des choses interdites.

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Autre exemple. Probablement que ça vous est déjà arrivé. En pleine nuit, on se fait réveiller par quelque chose. Peut-être parce qu'on est malade et que la fièvre nous fait faire des cauchemars. Peut-être juste parce que le stress accumulé nous empêche de bien dormir. Dans ce genre de situation, on devient tout mélangé. Notre cerveau fonctionne bizarrement et notre environnement immédiat devient étrange. Quand j'ai vu Ichika revenir des toilettes pour retourner se coucher et s'arrêter devant le miroir pour observer ses yeux, c'est cette impression là que j'ai ressentit. L'inquiétante étrangeté du quotidien.
Quand on écrit un scénario, pour faire passer l'émotion du personnage vers le spectateur, il faut que le personnage soit dans une situation similaire à une situation que le spectateur a déjà vécu. Le personnage est entouré d'éléments visuels qui vont aller chercher des souvenirs du spectateur et lui faire revivre l'émotion.
Dans les films, il pleut toujours dans les scènes tristes. C'est parce que la pluie est généralement associée à la tristesse, mais aussi parce que ça nous rappelle tous les films tristes qu'on a vu précédemment. Les souvenirs remontent, le spectateur est triste et le scénariste a réussi son objectif.
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